Voici quelques éléments clairs pour comprendre pourquoi il y a un conflit au Soudan, basés sur des analyses récentes et contextuelles. Réponse directe
- Le conflit est principalement le résultat d’une lutte pour le pouvoir et le contrôle des ressources entre l’armée régulière et les forces de soutien rapide (FSR), une milice paramilitaire puissante. Cette rivalité autour de l’autorité sur l’État, les budgets et les ressources (or, terres arables, minéraux) a cristallisé les tensions déjà profondes et a mené à une rupture de l’accord de transition politique en 2021 et à une guerre ouverte à partir de 2023-2024.
- Les racines du conflit remontent à des décennies de centralisation autour du pouvoir à Khartoum, avec une marginalisation des régions périphériques. Les violences historiques au Darfour et ailleurs, l’exploitation des ressources des périphéries et des rivalités ethniques ont été mobilisées par les autorités pour délégitimer ou affaiblir des adversaires internes, ce qui a amplifié les fractures internes et la militarisation du pays.
- Le rôle des FSR, issus de conflits passés et transformées en acteur économique et politique puissant, a été déterminant: elles ont intégré des secteurs lucratifs comme l’or et l’immobilier, ont étendu leur influence transfrontalière et ont résisté à une mise « dans le rang » par les autorités civiles et militaires. Cette dynamique a aggravé l’instabilité et nourrit un cycle de violences et de méfiance entre les camps.
- Au-delà des combats militaires, la crise est aussi humanitaire et économique: destruction de l’économie, corruption, pillage des ressources et déplacement massif de populations, qui compliquent toute solution politique et renforcent les risques de famine et de crises humanitaires prolongées.
Points clés pour mieux saisir le contexte
- Deux blocs armés centraux: l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR). Le conflit se lit comme une compétition entre ces « crocodiles » du marigot soudanais, chacun cherchant à imposer son ordre et son contrôle.
- Le cadre politique: la rupture d’un processus de transition démocratique menée après 2019, et l’émergence d’un pouvoir alternant entre civils et militaires, ont créé un terrain propice à l’affaiblissement des institutions et à la militarisation prolongée.
- Ressources et territoires: le pays compte des ressources minières et naturelles stratégiques et un accès clé à la mer Rouge, qui intensifient les enjeux économiques et les rivalités entre factions.
Si vous souhaitez, je peux:
- approfondir l’analyse des acteurs (hiérarchie, mécanismes de prise de décision, alliances).
- proposer une chronologie des événements majeurs récentes.
- fournir des synthèses régionales sur l’impact humanitaire et les réponses humanitaires internationales.
